• 27 avr 2020
  • Grèce
  • Communiqué de presse

Les incendies dans les camps rendent urgente la reprise des transferts des personnes demandeuses d’asile vulnérables vers le continent

Trois incendies ont ravagé le camp de réfugié·e·s de Vathy, sur l’île grecque de Samos, détruisant un grand nombre de tentes et conteneurs et laissant environ 200 personnes sans abri. Deux feux se sont déclarés le 26 avril et un le 27 avril. Ils ont détruit une bonne partie du camp, qui accueille près de 7 000 personnes demandeuses d’asile, bien qu’il ne soit conçu pour en accueillir que 648. D’après les autorités grecques, les incendies du 26 avril ont été causés par des affrontements entre des habitants du camp.

Cela intervient tout juste une semaine après l’incendie du camp de Vial, sur l’île de Chios, tout aussi surpeuplé. Massimo Moratti, directeur adjoint pour l’Europe à Amnistie internationale, a déclaré :

« Ces incendies sont un rappel urgent de la gravité de la situation dans les camps de réfugié·e·s en Grèce. Les habitant·e·s de ces camps vivent déjà dans la crainte d’une épidémie de COVID-19, qui serait dévastatrice dans de telles conditions de surpopulation, et maintenant leur logement est rendu encore plus précaire par quatre incendies qui se sont déclarés en l’espace d’une semaine. Ce ne sont pas des lieux sûrs. »

« Il est plus urgent que jamais que les autorités grecques évacuent les personnes se trouvant dans ces camps et les transfèrent vers un logement sûr sur le continent. Le gouvernement grec doit de toute urgence honorer son engagement à transférer les personnes demandeuses d’asile vulnérables. Le programme lancé récemment par l’OIM, le HCR et le gouvernement grec en vue d’évacuer plus de 2 000 personnes demandeuses d’asile vulnérables des camps vers des hôtels et des appartements sur le continent semble déjà se heurter à des obstacles. Le transfert de 1 500 personnes vulnérables du camp de Moria, qui aurait dû avoir lieu la semaine dernière, a été repoussé à une date non précisée. Ce report a été justifié par une volonté de procéder aux transferts de manière plus contrôlée et sûre, afin de rassurer les habitant·e·s des zones où ces personnes devaient être installées, des manifestations ayant été organisées, notamment par les autorités, dans une ville qui devait accueillir certaines de ces personnes. Les personnes vivant dans ces camps ne peuvent plus attendre. »

« De même, les États membres de l’Union européenne peuvent et doivent faire beaucoup plus pour aider les personnes demandeuses d’asile dans les camps en Grèce et accroître leurs efforts en vue de relocaliser ces personnes. En travaillant ensemble, ils peuvent empêcher une épidémie potentiellement catastrophique et mettre ces personnes en sécurité. »

 

Pour plus d’information, veuillez contacter : 

Khoudia Ndiaye | Directrice des communications et stratégies 

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