• 19 Juil 2021
  • Afghanistan
  • Communiqué de presse

Afghanistan | La mort d’un photographe de Reuters souligne la nécessité de protéger les journalistes qui couvrent le conflit

En réaction à la mort du journaliste de Reuters Danish Siddiqui, tué le 16 juillet à Spin Boldak, en Afghanistan, alors qu’il couvrait des affrontements entre les forces de sécurité afghanes et des combattants talibans, Samira Hamidi, chargée de campagne pour la région Asie du Sud à Amnistie internationale, a déclaré :

« L’annonce de la mort de Danish Siddiqui est un choc. Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille, à ses amis et à ses collègues. Danish Siddiqui était un photojournaliste courageux, connu pour ses images percutantes qui ont dépeint une chronique minutieuse de l’une des pires crises humanitaires du monde.

« Afin de préserver le droit fondamental à la liberté d’expression et de garantir l’accès de la population à des informations fiables, les reporters engagés dans des missions professionnelles dans des zones de conflit armé doivent bénéficier de mesures de protection plus efficaces de la part des autorités. »

Complément d’information

Danish Siddiqui travaillait comme photographe à Reuters depuis 2010. Il a couvert des guerres en Afghanistan et en Irak, la crise des réfugiés rohingyas, les manifestations à Hong Kong, la crise de la COVID-19 en Inde et les tremblements de terre au Népal. Il faisait partie de l’équipe de photographes de Reuters qui a remporté le prix Pulitzer 2018 de la photographie d'article de fond pour leur couverture de la crise des réfugiés rohingyas.

Selon l’agence Reuters, cette semaine, Danish Siddiqui était intégré en tant que journaliste aux forces spéciales afghanes stationnées dans la province de Kandahar, dans le sud du pays. Il couvrait les affrontements entre commandos afghans et combattants talibans.

D’après la Mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), 65 journalistes et défenseurs des droits humains ont perdu la vie depuis 2018. Depuis le début des pourparlers de paix, entre septembre 2020 et mai 2021, 17 défenseurs des droits humains au total ont été tués, dont neuf journalistes.