• 13 Mar 2018
  • Sierra Leone
  • Communiqué de presse

Le gouvernement doit veiller au respect des libertés lors de la dernière phase des élections

Un deuxième tour de scrutin ayant été annoncé le 13 mars en Sierra Leone à la suite des élections présidentielle, législatives et communales qui ont eu lieu le 7 mars 2018, Sabrina Mahtani, chercheuse d'Amnistie internationale sur l'Afrique de l'Ouest, qui se trouve actuellement à Freetown, la capitale du pays, a déclaré :

« Des Sierra-Léonais de toutes appartenances politiques ont pu librement s'exprimer et mener campagne lors du premier tour de cette importante élection, et nous demandons au gouvernement de veiller à ce que cela continue pour la suite du scrutin.

« Des informations ont toutefois fait état d'actes d'intimidation et de violences visant certains sympathisants, candidats et militants. Les autorités devraient prendre toutes les mesures que permet la loi pour protéger les personnes contre toutes les formes de violence et de harcèlement, et pour enquêter sur ces agissements sur une base d'égalité. »

Complément d’information

Le président Ernest Bai Koroma va quitter ses fonctions, car il a exercé deux mandats consécutifs, le maximum prévu par la loi. La Commission électorale nationale a publié le 13 mars les résultats de l'élection, qui indiquent qu'aucun parti n'a obtenu 55 % des voix. Un second tour doit donc avoir lieu.

Le Congrès du peuple réuni (APC) a obtenu 42,7 % des suffrages exprimés, et le Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) est arrivé en tête avec 43,3 % des suffrages. Les deux partis s'affronteront lors du deuxième tour de l'élection prévu pour le mardi 27 mars.

Quatorze des 17 partis politiques enregistrés soutiennent le Manifeste en faveur de l'espace civique. Ce document, publié en décembre 2017 par Amnistie internationale et plus de 40 organisations de la société civile, définit quatre principes majeurs auxquels les futurs dirigeants de la Sierra Leone devraient adhérer, comme la liberté d'exprimer ses opinions et d'organiser des manifestations pacifiques, et le fait d’accorder aux défenseurs des droits humains l'espace et la protection nécessaires pour qu’ils puissent faire leur travail.