• 13 Juil 2018
  • France
  • Communiqué de presse

La relaxe d'une retraitée ayant fait preuve de compassion à l'égard d'enfants montre bien que la solidarité n'est pas un crime

Réagissant à la décision d'un tribunal français de relaxer Martine Landry, une femme de 73 ans, poursuivie pour avoir aidé deux demandeurs d'asile âgés de 15 ans en France, Gauri van Gulik, directrice du programme Europe d’Amnistie internationale, a déclaré :

« La décision qui a été rendue aujourd'hui est non seulement une victoire pour la justice mais aussi une victoire du bon sens. Martine Landry n'a rien fait de mal. En conduisant deux jeunes à un poste de police afin qu'ils soient enregistrés et pris en charge en tant que mineurs, elle a fait preuve de compassion et a agi dans le cadre de la loi.

« Nous sommes soulagés de savoir que ce calvaire a pris fin pour Martine Landry, mais cette femme n'aurait jamais dû être poursuivie en justice.

« Dans le sillage de la décision rendue aujourd'hui et de celle rendue le 6 juillet par le Conseil constitutionnel français, aux termes de laquelle les actes humanitaires ne doivent pas être pénalement réprimés, le droit français devrait être modifié afin que le fait de faire entrer irrégulièrement un étranger sur le territoire ne soit considéré comme une infraction pénale qu'en cas de contrepartie matérielle. »