• 21 juin 2018
  • États-Unis
  • Communiqué de presse

L’hostilité de Madame Haley à l’égard des organisations de défense des droits humains est un triste moment pour les États-Unis

À la suite d’un courrier adressé par l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, à plusieurs organisations de défense des droits humains, les accusant d’empêcher toute réforme au sein du Conseil des droits de l’homme, Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnistie internationale, a déclaré :

« Après le départ fracassant des États-Unis du Conseil des droits de l’homme, la lettre de Nikki Haley montre une nouvelle fois que le gouvernement Trump préfère la confrontation au compromis.

« Ce courrier exprime une hostilité ouverte à l’égard des organisations de défense des droits humains qui ont des opinions différentes de celles des États-Unis. En tant qu’organisation de la société civile, notre mission est d’amener les détenteurs du pouvoir à rendre des comptes, et le refus de dialoguer avec quiconque n’est pas d’accord avec lui laissera le gouvernement Trump très isolé.

« Rejeter sur les organisations de défense des droits humains la responsabilité de la regrettable décision des États-Unis, c’est passer outre le travail de campagne mené sans relâche par Amnistie internationale et d’autres acteurs pour réformer le Conseil des droits de l’homme, notamment en préconisant des critères d’adhésion plus exigeants. Ignorer les faits n’aidera pas les États-Unis à améliorer leur position sur la scène internationale.

« Nous partageons de nombreuses préoccupations soulignées par les États-Unis au sujet du Conseil des droits de l’homme. Néanmoins, les réformes proposées par le gouvernement Trump auraient justement offert aux pays dont les États-Unis s’opposent à l’adhésion une possibilité de nuire au Conseil.

« En allant de l’avant, avec en tête la célébration du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, Amnistie internationale continuera de chercher de meilleures solutions aux problèmes que rencontre le Conseil, en travaillant ensemble de manière constructive pour renforcer la concrétisation des droits humains à travers le monde. »

Pour en savoir plus :

Réponse d’Amnistie internationale à l’ambassadrice Nikki Haley (lettre, 21 juin 2018)

https://www.amnesty.org/en/documents/amr51/8650/2018/en/