• 19 jan 2018
  • États-Unis
  • Communiqué de presse

ÉLÉMENTS POUVANT ÊTRE UTILISÉS DANS DES ARTICLES À L’OCCASION DU PREMIER ANNIVERSAIRE DE L’INVESTITURE DE DONALD TRUMP

Il y a un an, l’investiture de Donald Trump a marqué le début d’une nouvelle ère peu réjouissante, non seulement pour la vie politique aux États-Unis mais également pour la situation des droits humains dans le monde. Le président des États-Unis était désormais quelqu'un qui faisait explicitement état de son dédain pour la coopération mondiale et présentait un programme se fondant sur la haine et la peur - et les effets de ses décisions se sont fait sentir bien au-delà des frontières américaines.  

Il est vrai que l’année écoulée a présenté des difficultés bien réelles sur le terrain des droits humains en raison de la politique menée par Donald Trump. Et pourtant, ce n’est pas le désespoir qui l’emporte lorsque nous passons cette année en revue. Il faut dire que les événements navrants ayant impliqué certains de nos élus ont suscité une réaction robuste de militants en faveur des droits humains qui ne cesse de gagner en force.

Dès la prise de fonctions de Donald Trump, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur attachement à la défense des droits des femmes. Amnistie internationale les a rejointes dans des villes du monde entier, défilant aux côtés de militant-e-s de longue date tout comme de personnes qui n’avaient jamais pensé à participer à une manifestation auparavant.

Et moins d’une semaine plus tard, dans le sillage de l’adoption du décret discriminatoire à l’égard des musulmans, nous avons vu de très nombreuses personnes se rendre dans les aéroports, parfois par un temps glacial, seulement pour dire aux voyageurs qu’ils étaient les bienvenus sur le sol américain, quels que soient leur pays d’origine ou leur religion.

Dans les semaines et les mois ayant suivi, des personnes ordinaires se sont rassemblées pour scander « Pas d’interdiction, pas de mur » dans des villes telles que Sydney ou Madrid, et dans beaucoup d’autres. Nous avons déposé des paillassons souhaitant la bienvenue aux réfugié-e-s au pied de la Trump Tower à New York et ponctué l’heure de pointe à la gare de Grand Central d’appels contre le décret. À l’ambassade des États-Unis à Londres, 100 personnes déguisées en Statue de la Liberté se sont rassemblées sur Grosvenor Square afin de mener une action de protestation sombre et silencieuse contre l’érosion des droits de l’autre côté de l’Atlantique.

Cette vague de protestation mondiale contre des agissements battant les droits humains en brèche ne visait pas seulement Donald Trump. Elle s’est étendue à des dirigeants susceptibles d’avoir été enhardis par son hostilité sans fard à la protection des droits fondamentaux. Quand des membres du personnel d’Amnistie internationale ont été incarcérés en Turquie en vertu de lois oppressives limitant les critiques à l’égard du président Erdogan, des manifestations en faveur de leur libération ont eu lieu dans plusieurs pays. Et des militants d’Amnesty du monde entier ont continué à mener un travail de pression sur la campagne dangereuse et meurtrière du président Duterte contre les consommateurs de stupéfiants aux Philippines, ce qui a valu à notre organisation l’honneur discutable d’être qualifiée de « naïve et vraiment stupide » par ce chef d’État.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’alors que débute la deuxième année de Donald Trump à la présidence, rien n’indique qu’il compte relâcher ses efforts visant à détruire des décennies de coopération mondiale et d’adhésion aux normes internationales relatives aux droits humains. Mais la bonne nouvelle, c’est que nous n’allons pas faiblir non plus. Ce que les défenseur-e-s des droits humains nous ont montré au cours de l’année écoulée nous donne l’espoir que quels que soient les problèmes qui se profilent à l’horizon, ce mouvement fervent et dynamique s’y attaquera de front.