• 16 nov 2021
  • Honduras
  • Communiqué de presse

Honduras. Le prochain président doit garantir un pays plus juste et fondé sur les droits humains

À l’approche des élections générales au Honduras, Amnistie internationale a adressé le 16 novembre une lettre ouverte aux personnes candidates à la présidence, dans laquelle elle présente les sept mesures nécessaires pour construire un pays plus juste et basé sur les droits humains.   

« La population du Honduras a ces dernières années connu une grave régression en matière de garantie des droits humains, qui a dans de nombreux cas poussé les gens à fuir le pays. Le changement de gouvernement peut représenter une possibilité privilégiée de retourner la situation en remédiant aux causes structurelles de la violence, des inégalités et de la discrimination, a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice pour les Amériques à Amnistie internationale.   

« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence la fragilité du gouvernement du Honduras en ce qui concerne la protection des droits économiques et sociaux de toutes les personnes. Le prochain président du Honduras doit saisir cette opportunité pour construire un avenir plus juste et fondé sur le respect des droits humains. »  

Les élections du 28 novembre vont se dérouler dans un contexte d’inquiétudes dues à la violente répression des mouvements de protestation massifs qui ont eu lieu lors des dernières élections, en 2017. À l’époque, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) avait observé que plusieurs éléments de la police militaires et de l’armée avaient utilisé une force excessive, et parfois même meurtrière, pour disperser les manifestations, et il avait rassemblé des informations sur la mort d’au moins 23 personnes, entre autres violations des droits humains.  

« Le Honduras ne doit en aucun cas subir une vague de répression semblable à celle de 2017. Les autorités du Honduras doivent garantir les droits humains pendant le processus électoral, y compris les droits à la liberté d’expression, de réunion et de protestation pacifique, et s’abstenir d’utiliser la force pour réprimer les citoyens », a déclaré Erika Guevara Rosas.  

La lettre adressée aux personnes candidates à l’élection présidentielle au Honduras comprend sept points absolument nécessaires pour bâtir un pays juste et fondé sur les droits humains :  

1.    Respecter l’exercice plein et entier des droits à la liberté d’expression, de réunion et de protestation sociale 

2.    Lutter de façon efficiente contre l’impunité  

3.    Créer un environnement sûr et propice pour la défense des droits humains   

4.    Garantir pour toutes les personnes l’accès à la santé, y compris à la santé sexuelle et reproductive  

5.    Éliminer la violence liée au genre et la discrimination     

6.    Protéger les populations en mouvement   

7.    Coopérer avec les mécanismes et normes internationaux relatifs aux droits humains , et participer à ces mécanismes et à ces normes