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Le Canada doit respecter ses engagements envers les personnes réfugiées !

Le 21 mars 2020, le gouvernement du Canada a fermé la porte aux personnes demandant l'asile qui entrent depuis les États-Unis, sous prétexte qu’une telle mesure était nécessaire afin de limiter les déplacements transfrontaliers et ainsi réduire le risque de propagation de la COVID-19.

Il n'y avait aucune raison de santé publique pour prendre cette mesure. La fermeture de la frontière aux demandeur.es d'asile enfreint le droit international et canadien, et  fait courir un risque accru aux personnes qui fuient le danger et la persécution. Cela fait maintenant plus de 115 jours que le Canada viole ses engagements internationaux envers les réfugiés.

Nous ne sommes plus dans la phase initiale d'urgence - les restrictions liées à la COVID-19 ont été assouplies dans de nombreuses régions du Canada, en particulier au Québec. Les ressortissants étrangers qui sont membres de la famille immédiate de citoyens et de résidents permanents sont autorisés à entrer au Canada à travers la frontière depuis le mois de juin, à condition qu'ils observent une quarantaine de 14 jours.

Plus récemment, il a été annoncé que les joueurs de la LNH peuvent traverser la frontière pour jouer à Toronto et à Edmonton. Alors pourquoi les demandeurs d'asile qui cherchent la sécurité et la protection au Canada ne peuvent-ils toujours pas le faire ? Il y a maintenant encore moins de justification possible pour continuer à violer le droit international et canadien en excluant les réfugiés.

Les mesures de santé publique ne sont efficaces que si elles sont appliquées de manière généralisée et échouent lorsque certaines populations en sont écartées. Interdire l’entrée aux demandeur.es d’asile n’est pas une mesure ancrée dans les considérations de santé publique. 

Juste avant l'annonce, le gouvernement avait déclaré que les demandeur.es d'asile venant des États-Unis pourraient entrer au Canada, et qu’ils seraient soumis à 14 jours d'isolement obligatoire, pendant lesquels ils auraient accès à des tests de dépistage pour le coronavirus. 

C'était un bon plan, et c'est celui que le Canada devrait mettre en œuvre.

En cette période de pandémie mondiale, notre santé et notre sécurité sont tributaires de la situation vécue par les membres de la société les plus vulnérables. Toutes et tous doivent être inclus dans les mesures de santé publique.  

La pandémie ne peux pas servir de prétexte pour que le Canada se dérobe de ses engagements en matière de droits humains et de protection des personnes réfugiées. Nous devons respecter notre engagement à protéger les droits fondamentaux des réfugiés, comme le stipule la Charte canadienne des droits et libertés. 

Envoyez un message aux ministres de la Sécurité publique et de l’Immigration, des réfugiés et de la citoyenneté et à la vice-première ministre du Canada pour leur dire que vous souhaitez que le Canada respecte ses engagements !